Cholécystectomie en ambulatoire

Cholécystectomie en ambulatoire

La cholécystectomie (ablation de la vésicule biliaire) peut être réalisée en chirurgie ambulatoire sous certaines conditions :

Être réalisable en cœlioscopie, c’est à dire par l’intermédiaire de petites incisions ne permettant que l’introduction d’instruments chirurgicaux. La vésicule biliaire est alors extraite par une incision de 1 cm au dessus de l’ombilic.

Les avantages de la cœlioscopie par rapport à la voie ouverte classique sont :

  • la taille limitée des cicatrices (une de 10 mm et trois de 5 mm)
  • des douleurs postopératoires réduites
  • une reprise de transit plus rapide
  • une reprise d’activité plus précoce

Pour être réalisée en ambualtoire, il faut auparavant s’assurer de l’absence de suspicion de calcul de la voie biliaire principale sur le bilan préopératoire ou sur l’histoire clinique :

  • bilan hépatique normal
  • voies biliaires intra et extrahépatiques fines à l’échographie
  • absence d’antécédent de pancréatite, d’ictère ou d’angiocholite

et Absence d’argument pour une cholécystite (inflammation de la vésicule biliaire) qui, si elle était présente, entrainerait un risque important d’échec de la cœlioscopie et donc une conversion en voie ouverte « classique », du fait des difficultés de dissection :

  • parois vésiculaires fines à l’échographie
  • absence de douleur abdominale et de fièvre au moment de l’intervention

 

L’intervention

Elle se déroule selon les mêmes modalités qu’en chirurgie conventionnelle. Toutefois, un soin particulier est apporté à la prévention des douleurs et des nausées postopératoires, qui sont les deux facteurs conditionnant la sortie du patient.

Certaines difficultés opératoires peuvent amener le chirurgien à utiliser la chirurgie ouverte classique (incision d’une dizaine de centimètres transversale sous les côtes).

Les suites opératoires

Le patient est surveillé en moyenne entre 2 et 4 heures en salle de réveil. La sortie de l’UCA n’est possible que si le patient est bien éveillé, que ses douleurs sont contrôlées et qu’il tolère bien l’alimentation. Dans le cas contraire (nausées et/ou vomissements, réveil insuffisant, douleur non calmée par les antalgiques usuels) ou bien en cas de conversion en chirurgie ouverte, il est alors hospitalisé pendant une nuit dans une unité de chirurgie digestive conventionnelle.