Elles ont pour objectif de limiter au maximum l’exérèse du tissu pancréatique non tumoral afin de préserver les fonctions pancréatiques. Elles sont indiquées principalement pour l’exérèse de tumeurs bénignes du pancréas ou de faible malignité ne nécessitant pas l’ablation simultanée des ganglions lymphatiques péri- pancréatiques.
Il est ainsi possible de retirer la partie centrale du pancréas réalisant unepancréatectomie centrale ou isthmectomie réalisant deux tranches pancréatiques dont l’une (la droite) est fermée et l’autre (la gauche) est anastomosée au tube digestif (estomac ou jéjunum) pour assurer le drainage des sucs pancréatiques produits par la partie gauche restante du pancréas.
Des résections isolées du crochet pancréatique (partie basse de la tête du pancréas) ou de la seule queue du pancréas sont également possibles. Enfin certaines lésions bénignes (Tumeurs neuro-endocrines, TIPMP de canaux pancréatiques secondaires ou lésions kystiques bénignes) peuvent être traitées par énucléation (résection isolée de la lésion sans enlever de tissu pancréatique sain) sous réserve qu’elles soient situées suffisamment loin du canal pancréatique principal pour limiter les risques de fistule pancréatique post-opératoire qui surviennent dans 20 à 40 % des cas après ces interventions. Souvent réalisées par incisions abdominale médiane verticale sus-ombilicale ou sous costale transverse, ces pancréatectomies limitées peuvent dans certains cas être réalisées par coelioscopie (insertion d’une caméra et de petits instruments dans l’abdomen gonflé au gaz carbonique) pour effectuer la dissection à ventre fermé et éviter une cicatrice abdominale étendue).
Un geste endoscopique ou radiologique de drainage pancréatique est parfois proposé pour accélérer la guérison de ces fistules. Cette complication peut prolonger l’hospitalisation de plusieurs jours ou semaines. La durée d’hospitalisation habituelle après pancréatectomie gauche est de 5 à 8 jours en l’absence de complication. La sonde naso-gastrique n’est pas systématique et l’alimentation orale souvent reprise au 3ème jour post-opératoire en l’absence de fistule pancréatique.