Il existe deux grands types de hernies inguinales avec un risque commun : l’étranglement.
On décrit les hernies inguinales et les hernies crurales.
Les hernies inguinales :
Elles peuvent être directes ou indirectes.
a/ Les hernies directes qui sont des hernies acquises par affaiblissement de la paroi lors d’efforts répétés (ports de charges lourdes…), lors d’efforts de toux (bronchite chronique par exemple) ou encore dans les suites d’efforts de poussée abdominale (constipation ou troubles de la miction chez des patients prostatiques). Certains patients décrivent une sensation de craquement avant l’apparition d’une hernie qui pourra ensuite devenir gênante voire douloureuse.
Ces hernies s’extériorisent par un trajet direct d’arrière en avant au niveau de l’aine. Ce type de hernie se rencontre plus volontiers chez des patients d’âge mur ou dans les suites d’une prise ou d’une perte de poids rapide et importante.
b/ Les hernies indirectes (encore appelées oblique-externe) sont des hernies développées plus volontiers chez des sujets jeunes. Soit par persistance depuis l’enfance d’un petit canal faisant communiquer la cavité abdominale aux bourses testiculaires (le canal péritonéo-vaginal). Soit par reperméabilisation de ce canal. L’apparition de ces hernies est volontiers progressive et leur développement peut parfois devenir très important. Avec dans certains cas extrêmes, l’issue d’une partie du contenu digestif au niveau du fond des bourses testiculaires formant alors une hernie inguino-scrotale.
Ces hernies s’extériorisent par un trajet oblique de dehors en dedans et d’arrière en avant.
Les hernies crurales
Une hernie crurale se présente sous la forme d’une petite boule sensible située en dehors du pubis et en dessous d’une ligne reliant le pubis au relief osseux situé en avant et en dehors du bassin. Les hernies crurales se développent principalement chez la femme. Volontiers âgée et maigre ou parfois, à l’inverse, jeune mais en surpoids.
L’orifice crurale étant généralement de faible calibre et inextensible, le volume de ces hernies est presque toujours réduit. Ce qui peut poser des problèmes diagnostiques chez la femme en surpoids pour qui la hernie sera difficilement palpable. Parfois, un diagnostic erroné de volumineux ganglion sera posé et pourra faire errer le diagnostic ou orienter la prise en charge dans une mauvaise direction.
Risques évolutifs des Hernies de l’aine :
Toutes les hernies, quelques soient leurs types, évoluent spontanément vers l’augmentation de taille ou vers une complication. Une hernie ne « guérie » pas spontanément. Une hernie non compliquée est réductible (rentre dans l’abdomen) par une simple manœuvre de poussée que les patients découvrent spontanément. Ces hernies s’extériorisent lors d’un effort de toux. Elles sont dites impulsives. Une hernie peut être gênante mais ne doit pas être douloureuse.
Une douleur importante ainsi que l’impossibilité de réduction signent une complication potentiellement grave : l’étranglement herniaire. Une anse intestinale peut être en souffrance dans cette hernie étranglée ? Après 6 heures d’étranglement le risque de nécrose intestinale est majeur. Les conséquences peuvent être sérieuses : occlusion intestinale, péritonite par perforation de l’anse digestive étranglée, formation d’abcès au sein de la hernie…
Ces symptômes nécessitent une prise en charge chirurgicale spécialisée en urgence.
Ainsi, toute hernie diagnostiquée doit être traitée chirurgicalement dans un délai raisonnable de quelques jours à quelques semaines.