Alors que la prévalence du cancer gastrique distal décroît, l’incidence et la prévalence des adénocarcinomes de l’oesophage et de la jonction oeso-gastrique (AJOG) sont en constante augmentation depuis plusieurs décennies dans le monde occidental. Les travaux récents montrent que le pronostic des AJOG est plus sombre.
Du fait de leur localisation anatomique, à cheval sur l’oesophage et l’estomac, la prise en charge thérapeutique est complexe.
Le standard thérapeutique en cas de tumeur localisée repose sur une approche chirurgicale adaptée à la classification de Siewert avec exérèse de la tumeur primitive et lymphadénectomie régionale.
L’oesophagectomie par voie transthoracique est recommandée pour les AJOG de type I, la gastrectomie totale pour les cancers de type III, alors que les deux approches peuvent être discutées pour le type II.
La chirurgie seule ne peut être recommandée que pour les tumeurs de stade I et IIa. Elle doit être combinée à une chimiothérapie (CT) périopératoire pour les tumeurs de stade IIb, III et les IV non métastatiques.
Une radiochimiothérapie (RCT) adjuvante peut être proposée pour les tumeurs à haut risque de récidive pour les patients n’ayant pas bénéficié de traitement préopératoire.
En situation néoadjuvante, la RCT peut être proposée pour les tumeurs localement avancées à débord oesophagien principal, alors qu’elle semble être une voie d’avenir pour les AJOG en général. Une approche pluridisciplinaire est indispensable au diagnostic et à la planification optimale des modalités du traitement