Traitement d’une appendicite

Traitement d’une appendicite

Chez la femme, lors de présentation très atypique ou d’incertitude diagnostique, les examens d’imagerie sont des aides précieuses pour redresser le diagnostic.

Par ailleurs, les informations obtenues sur la sévérité de l’atteinte appendiculaire et sur la topographie de l’appendice peuvent guider le chirurgien sur le choix de la technique qu’il utilisera pour réaliser l’appendicectomie.

L’appendicectomie est le terme médical qui désigne l’ablation chirurgicale de l’appendice. Il y a deux techniques possibles : la coelioscopie et la chirurgie conventionnelle dite « à ciel ouvert ».

La coelioscopie est une technique chirurgicale mini invasive se faisant par l’intermédiaire d’une caméra et d’un écran de télé que le chirurgien regarde pour opérer. Pour créer un espace de travail, le chirurgien insuffle un gaz(CO2) dans la cavité péritonéale pour y maintenir une pression de 12 mmHg (pneumopéritoine). Une fois l’abdomen distendu, des instruments chirurgicaux y sont introduits au travers de trocarts qui sont des petits tubes passant au travers des parois abdominales et permettant ainsi au chirurgien de travailler dans la cavité péritonéale sans avoir réellement ouvert l’abdomen du patient. Cette technique est séduisante car elle s’affranchit d’une incision plus grande mais offre des suites opératoires comparables à celle de la technique conventionnelle. Elle présente un réel intérêt chez les femmes du fait du diagnostic différentiel avec les affections gynécologiques. Par contre, l’intérêt esthétique n’est que relatif car, si les incisions sont plus petites, elles sont également plus nombreuses (3 incisions pour la caméra et les deux instruments). Les contre indications de la coelioscopie sont d’ordre chirurgicale (antécédents de chirurgie abdominale, péritonite généralisée) ou médicale (contre indication au pneumopéritoine).

Le choix de la technique appartient au chirurgien, en accord avec l’anesthésiste, et il appartient également au chirurgien d’informer le patient de des raisons de son choix ainsi que des éventuelles complications pouvant survenir pendant la période postopératoire.

Enfin, l’appendice retiré est systématiquement envoyé au laboratoire d’anatomopathologie pour y être examiné afin de s’assurer de l’absence de lésion tumorale sous-jacente (0,1 à 0,5% des cas) faisant poser l’indication d’un traitement ou d’une surveillance  complémentaire particulière.