Les explorations le plus usuellement réalisées pour explorer une incontinence fécale sont : la manométrie ano-rectale, l’échographie endo-anale, l’électromyographie des muscles périnéaux et la rectographie dynamique. Ce dernier examen permet d’apprécier l’existence de troubles de la statique pelvienne dont l’incontinence ne serait qu’un symptôme.
La manométrie ano-rectale permet une évaluation objective des déficits. L’effondrement de la pression de repos oriente vers une atteinte du sphincter interne éventuellement associée à celle du sphincter externe et un déficit de la contraction volontaire en intensité ou en durée signe l’atteinte du muscle strié ou de son innervation. L’écho-endoscopie recherche la présence d’une atteinte anatomique des différents sphincters et en cas de rupture, détermine l’étendue des lésions. Ce dernier point est particulièrement important quand une réparation sphinctérienne directe est envisagée. Globalement, seul le sphincter externe peut faire l’objet d’une réparation directe qui peut être efficace si la rupture occupe moins de la moitié de la circonférence anale.
L’électromyographie détermine si une composante neurologique est présente et permet d’en déterminer le niveau. En cas d’atteinte, centrale (médullaire) ou d’atteinte radiculaire, il pourra être utile de rechercher une cause par IRM rachidienne.
Les atteintes tronculaires périphériques des nerfs honteux se manifestent par des allongements des temps de latence et sont la conséquence d’étirements des nerfs pudentaux, le mécanisme pathologique le plus souvent retenu est l’étirement des nerfs lors d’accouchements dystociques ou de constipations prolongées. La manifestation d’incontinence anale s’installe dans la majorité des cas secondairement, notamment après la ménopause lorsque la force du muscle releveur de l’anus dont le rôle dans la continence est important s’atrophie.